Portage

10 erreurs à ne pas faire lors de l’achat d’un porte bébé

Vous souhaitez investir dans un porte-bébé mais ne savez pas comment choisir ? Du prix aux avis internet, en passant par le nombre de positions de portage ou les conseils des amis, cet article est là pour vous aider à faire le tri dans les questions à vous poser avant achat.


1 – Le respect de la physiologie

Commençons par les bases : le respect de la physiologie est un des critères à garder en tête de liste ! Il impacte aussi bien votre confort que celui de votre bébé. Le système de portage doit être souple pour respecter l’arrondi naturel du dos de bébé, lui permettre d’être regroupé avec ses genoux plus hauts que ses hanches, et favoriser le corps à corps et la proximité. Attentions aux mentions ambivalentes de type « ergonomique », qui ne sont pas vraiment dans les clous de la vraie physiologie (entre-jambe souvent un peu plus large, mais dossier toujours rigide par exemple)

2 – La sécurité

Autre base et non des moindres : le porte-bébé doit satisfaire aux règles de sécurité du portage. Les principaux points à contrôler sont les suivants :

  • Le respect des normes en vigueur qui garantissent une confection sûre, des coutures solides…
  • Les normes textiles garantissant l’absence de produits toxiques dans les matières (oekotex par exemple)
  • Le bébé doit pouvoir être porté de façon verticale avec les voies respiratoires dégagées (pas de position allongée, pas de matière derrière la tête)

3 – Le face au monde

La position face au monde est peu recommandée dans le domaine du portage physiologique. En effet, c’est une posture dans laquelle on ne peut pas vraiment permettre que bébé soit assis accroupi sans se retrouver en parallèle ni tassé ni cambré à cause de votre poitrine dans son dos. Le face au monde offre beaucoup trop de stimuli que votre bout de chou ne peut pas gérer. Et surtout c’est une posture dans laquelle il ne fait pas corps avec vous : il vous happe vers l’avant et encombre votre champ visuel, augmentant par la même le risque de chute avec lui.

Les marques proposant un portage face au monde répondent à une demande du public d’ouvrir le bébé vers l’extérieur pour le stimuler, mais au détriment de la sécurité et du respect de la physiologie. C’est une bonne façon d’évaluer l’éthique générale de la marque !

4 – Le porte-bébé « couteau-suisse »

Ayant conscience que l’achat d’un bon porte-bébé reste un budget non négligeable, il est très logiquement tentant d’investir dans le modèle qui offrira le plus de possibilités. On cherchera alors le porte-bébé qui permet de porter de la naissance jusqu’à 4 ans, en ventral et dorsal, adapté à la maman de 1.50m mais aussi au papa de 1.95m, qui soit pratique et rapide à installer mais confortable, adapté aussi bien au quotidien qu’à la randonnée, respirant l’été mais chaud l’hiver et qui protège du soleil du vent et de la pluie, et s’il pouvait aussi faire le café ce serait parfait !

Prenez un nouveau-né et un enfant d’un an, puis de 4 ans et constatez les énormes disparités entre leurs tailles, leurs poids, leurs développements psychomoteurs et leurs besoins. Aucun porte-bébé ne peut satisfaire parfaitement à des exigences aussi différentes !

Il en va de même pour les utilisations, on pourrait comparer le porte-bébé à une paire de chaussures, on n’utilisera pas la même paire selon qu’on veuille aller à la plage, faire juste une petite course, ou faire une randonnée.

Il convient donc de cibler le besoin principal qu’on aura ainsi que l’âge du bébé à porter, pour chercher un modèle qui s’adaptera précisément à ces critères-là et ne pas se faire happer par l’illusion du porte-bébé qui fait tout (et qui n’existe en fait pas).

5 – La trop grande simplicité

A l’inverse, le système de portage vendu comme trop simple doit toujours interpeler. Sur quoi a-t-on rogné pour simplifier l’utilisation ? Peut-on encore ajuster le système correctement aux gabarits du porteur et de son bébé ?

Les systèmes à taille unique et sans aucun réglage ne pourront en aucun cas vous permettre une expérience de portage satisfaisante, ils seront toujours trop grands ou trop petits, occasionnant au passage des questionnements sur la sécurité de leur utilisation.

6 – L’anticipation des besoins

Comme on l’a vu dans le point numéro 4, il est important de bien cibler nos envies et contraintes pour choisir le modèle qui sera le plus adapté. Attention cependant à ne pas trop anticiper ! Personne ne peut savoir comment il portera 6 mois ou 1 an plus tard et le risque est de faire un choix qui ne conviendra ni aux besoins du moment présent, ni plus tard, et dont vous ne tirerez aucun profit.

Choisissez en fonction du besoin que vous connaissez, afin de profiter pleinement de ces doux moments avec votre petit cœur et que l’expérience soit la plus agréable et aidante au quotidien que possible.

7 – Les conseils des amis et autres commentaires internet

Votre amie dont le bébé a quelques mois de plus que le vôtre vous l’a certifié, « le modèle X est gé-nial«  et elle ne jure que par lui ! Mais sur internet, le modèle Y semble lui bien noté aussi et a pleins de bons avis.  

Un groupe de 3 amies portent leurs enfants  devant dans des portes bébés différents

Qui croire ? Personne.

Le choix d’un porte-bébé est extrêmement subjectif. Il dépend des sensations que vous aimez et de votre morphologie (les préformés ont des coupes différentes selon les marques par exemple, comme les vêtements). Le modèle X a pu convenir parfaitement à votre copine alors que vous serez abominablement inconfortable avec.Les avis en ligne sont en outre biaisés car notés par des personnes qui pour la plupart sont tout aussi néophytes sur le sujet que vous et n’auront pas pu essayer d’autres systèmes pour avoir des points de comparaison. Seriez-vous aussi satisfait du confort de votre 2CV si vous aviez testé aussi une Mercédès avant de choisir ?

8 – Le prix

De façon assez contre-intuitive, le prix n’est pas forcément un bon critère de choix. Si un coût trop bas doit effectivement alerter quant à la qualité générale et au lieu de fabrication du produit, un coût élevé ne garantit pas pour autant que le modèle est confortable, physiologique et sécuritaire !

9 – Le textile doudou

Votre bébé vous paraît minuscule et fragile et vous rêvez de l’envelopper dans un cocon de douceur. Votre choix pourrait alors se porter sur une écharpe très souple, si agréable au toucher. Or babychou-mignon-riquiqui deviendra grand. Il est amené à prendre environ 1kg par mois et rapidement commencer à gigoter plus vigoureusement !

Un matériau à peine plus épais qu’un body ou un pyjama deviendra très rapidement compliqué à manipuler et inutilisable dans de bonnes conditions (on cherche un porte-bébé et non un vêtement). Un textile plus ferme ne pose aucun problème sur un nouveau-né et permettra un confort plus pérenne.

10 – Le porte-bébé qui reste au placard

Dernier point mais pas le moindre : le meilleur porte-bébé c’est toujours celui avec lequel vous vous voyez VRAIMENT porter votre petit chou ! Si l’écharpe de portage est souvent citée comme étant le système idéal, si vous n’êtes pas à l’aise avec qu’elle reste au fond du placard l’intérêt sera très limité.

A partir du moment où le système est adapté à l’âge de votre bébé et qu’il y est en sécurité, le principal est que vous soyez bien avec et à l’aise avec son utilisation.

En résumé, le choix d’un porte-bébé est très subjectif et personnel. Prenez le temps d’évaluer vos besoins et contraintes, et n’hésitez pas à vous rapprocher d’une monitrice de portage pour vous faire conseiller plus spécifiquement, essayer différents modèles et apprendre à vous en servir !